La FAQ « Allumage électronique à avance variable »
Par Olivier ROGEAU, alias « Eulboyington »
Notice d’information concernant la conversion de moteurs à allumage « Glow » vers un allumage électronique, pour plus d’informations complémentaires, n’hésitez pas à me contacter !
Q : Quel intérêt à remplacer le système « Glow » par un allumage électronique ?
O.R : Pour moteur thermique à combustion interne et allumage commandé, le moment optimal du déclenchement de l’étincelle destinée à enflammer le mélange air / carburant pour provoquer une explosion efficace doit varier en fonction du régime du moteur : plus le régime s’accélère, plus la génération de l’étincelle doit se faire avant le passage du piston au Point Mort Haut. L’avance à l’allumage varie électroniquement ainsi de 0 ° au ralenti à environ 35 ° d’angle au régime maximum.
Le système d’allumage à bougie incandescente type Glow, du fait de sa conception, ne couvre qu’une faible plage d’avance à l’allumage, et cette plage varie en fonction du diamètre et de l’enroulement des spire du filament riche en platine ( indice thermique) mais aussi en fonction de la température et l’hygrométrie de l’air ainsi que selon la composition du carburant ! Le rendement global du moteur peut être satisfaisant pour un modéliste, mais n’est donc mécaniquement parlant pas optimisé.
La conversion vers un allumage électronique va vous permettre une bien meilleure exploitation et donc un bien meilleur agrément de votre moteur thermique par une optimisation permanente du point d’allumage du mélange carburé ; la combustion sera ainsi optimisée. Les gains se font sur le couple, la puissance répartie sur tous les régimes, des valeurs de ralenti très basses et très fiables qui élimineront les calages intempestifs fréquents en mode Glow après une période de bas et moyens régimes et une diminution de la consommation en carburant de l’ordre de 10 à 15 % .
Q : Ca va me permettre de faire tourner mon moteur à l’essence alors ?
O.R : NON, l’architecture interne et les carburateurs des moteurs conçus et fonctionnant au carburant base Méthanol ne permettent pas l’utilisation d’essence, vous conservez donc votre carburant habituel.
Par contre, ces modules sont utilisables aussi bien sur un moteur essence d’origine que méthanol ; c’est une solution idéale pour avionner un moteur issu de la motoculture par exemple.
Q : Il va falloir faire des modifications importantes sur mon moteur ?
O.R : Absolument pas : Vous devez simplement remplacer la bougie Glow par une micro-bougie à étincelles au filetage identique soit ¼-32, et faire réaliser deux bagues : une solidaire du plateau d’hélice dans laquelle sera inséré l’aimant cible du système de détection du point d’allumage, l’autre qui servira de support au capteur à effet Hall qui envoie au module le signal de passage de l’aimant calé au point mort haut moteur. Le système est réversible très rapidement pour un éventuel retour au mode Glow et transposer le module sur un autre moteur.
Q : Ca va me faire rajouter du poids tout cet équipement !
O.R : La masse totale d’un module d’allumage avec sa bougie à étincelles varie de 65 à 140 grammes selon le fabricant et fonctionnalités ; le poids de l’accu d’alimentation du module ( 4.8 volts, 6 volts, où 2 éléments LiPo selon les modèles) est à mettre en parallèle avec un système « réchauffe-glow » souvent utilisé.
Q : Cet allumage électronique qui génère une haute tension risque de brouiller ma radio !
O.R : Après plus de quatre années d’expérimentation et d’usage intensif, je peux affirmer que l’utilisation de modules électroniques spécialement conçus pour cet usage, et montés conformément aux prescriptions du fabricant ne provoquent pas de parasites sur la très grande majorité des équipements de radiocommande du marché, mais un essai radio préalable au sol moteur tournant reste une précaution indispensable à la sécurité des vols.
Q : Quelles sont les précautions élémentaires à prendre avec ce type d’allumage ?
O.R : Avec ce système d’allumage vous devez prendre les mêmes précautions et respecter les mêmes règles de sécurité qu’avec un moteur essence car une fois le module sous tension, le démarrage du moteur peut intervenir au simple passage de l’aimant sous le capteur Hall. Une led clignotante placée en bonne vue pourra utilement prévenir l’utilisateur de la mise sous tension du module.
Q : Quelle est la tension générée à la bougie ? et quelle est la consommation du module d’allumage?
O.R : La haute tension générée par le module pour provoquer l’étincelle à la bougie dépasse allègrement les 15 000 Volts, la consommation d’un module d’allumage monocylindre est en moyenne de 750 mA à pleine charge. Un accu d’alimentation d’allumage d’une capacité de 2000 mA permet en moyenne une utilisation du moteur de deux heures .
Q : Et si la tension de l’accu du module chute, que se passe-t-il ?
O.R : En cas de chute de tension de l’accu qui alimente le module d’allumage, la gestion électronique va progressivement limiter le régime moteur en signe d’alerte, ce qui vous laissera le temps de poser l’avion.
Q : Les copains sur le terrain sont quand même vachement sceptiques ….
O.R : Je peux ici témoigner que transformer un moteur Glow avec un allumage électronique, il y a quatre ans, ça relevait un peu de la pub RENAULT : « Ca marchera jamais ton truc » ….. Puis devant les démos, l’utilisation sur des remorqueurs équipés de « gros cubes » méthanol (Super-Tigre 32,5cc), sur des mono et bicylindres 4 temps, très récemment sur des mécaniques de pointe YAMADA 140 et 160DZ, rajoutez à cela de très nombreux modélistes qui ont testé avec grande satisfaction ce système après la parution d’un article de fond dans le numéro 799 du magazine MRA, et si j’ajoute que je suis en relation avec les équipes techniques de fabricants de moteurs, vous comprendrez que l’allumage électronique sur nos micromoteurs deviendra très répandu dans le futur !
Q : Venons en à la question bassement financière : Combien ça coûte ?
O.R : L’investissement total module d’allumage monocylindre + micro-bougie à étincelle est de l’ordre de 200 Euros TTC, jusqu’à 280 Euros pour un bicylindre. Il est évident que cet équipement retiendra surtout l’attention des modélistes ayant développé un goût certain pour la mécanique.
Q : Concrètement, qu’y a-t-il comme offre concrète sur le marché aujourd’hui ?
O.R : A ce jour, deux fabricants de modules Allemands – Européens - , Horst BECKER et Günter MÜLLER sont reconnus à la fois pour la qualité de leurs réalisations et pour le service qu’ils proposent.
D’ores et déjà je suis en mesure de fournir via le magasin de modélisme où je travaille en Charente Maritime, des modules BECKER mono et bicylindres.
Il vous suffit de me contacter si vous désirez plus d’informations concernant ces modules à :
E17 Electronique-Modelisme
25 Rue du 8 mai 1945 ZAC de Beaulieu
17138 PUILBOREAU
Tel : 05 46 67 64 06 Mail :
olivier.rogeau.eee@gmail.com
Où via le LABORATOIRE LABEMA qui fera suivre